14 mai 2015


Nous ne resterons que deux jours dans la capitale, qui n’a rien de bien spécial en soi, si ce n’est montrer le côté moderne et riche du Laos.


La ville

La ville n’est pas très grande comparée aux capitales asiatiques, elle ne compte que 800 000 habitants environ, ce qui reste très raisonnable et donne à la ville à taille humaine un charme tranquille.
Des restaurants et des cafés parsèment la ville, et bien souvent, tenus par des Français. La communauté compte 3000 membres et semble très active.







Dans la ville, nous assisterons à de drôle de scènes, comme ces enfants en train de se brosser les dents en rythme.




Nous profiterons également de la longue promenade le long du Mékong pour flâner et se dégourdir les jambes.









Le centre compte une grande avenue qui n’est pas sans rappeler les champs Élysée, avec son arc de triomphe, calqué sur celui de Paris.






Sur les champs Élysée, nous trouverons par le plus grand des hasards l’institut français du Laos, avec un invité de marque le soir même, Erik Orsenna.




Erik Orsenna et les grands fleuves

Ni d’une ni de deux, nous décidons d’assister à cette conférence d’Erik Orsenna le soir même. Comment résister à rencontrer l’Immortel, académicien, ancien conseiller de Mitterrand et de plusieurs ministres et auteur à succès.
Pour patienter les deux heures, nous profiterons de la médiathèque pour consulter les derniers journaux français, du canard enchainé au monde en passant par la revue Sciences Humaines.
C’est très agréable de se retrouver dans un environnement francophone avec des livres et des revues dans la langue de Molière. On se rend alors compte à quel point cela nous manque.




La conférence commence alors, dans une salle bondée. Cent-cinquante personnes au moins y assistent dans une salle prévue pour quatre-vingts. Beaucoup resteront debout.
La conférence est extrêmement intéressante. Elle couvre la vie autour des grands fleuves de l’humanité et la création toute récente d’un observatoire pour amener les pays traversés par ses veines de vie à partager leurs expériences.





Il explique comment des modifications en amont par un pays sur de grands fleuves impactent très négativement des pays en aval. Il donne plusieurs exemples, comme les barrages construits par la chine sur le Mékong et qui limite son débit. Ou bien les barrages construits par l’Inde sur le Gage, qui ont réduit le volume d’eau du Gange côté Bengalais ; malheureusement, ce débit et ce volume d’eau sont nécessaires pour empêcher l’eau de mer de se mélanger à l’eau douce et de créer ses eaux saumâtres à 400 km en amont ou presque du delta.
Il a mentionné les conflits géopolitiques ainsi que les défis à surmonter pour une bonne utilisation des fleuves et ce de manière rationnelle.

Voici une vidéo de la conférence: 


Le but de l’observatoire qu’il est en train de mettre en place avec la Compagnie Nationale du Rhône (CNR) et sa présidente également présente, Mme Elizabeth Ayrault, étant de mettre en commun les connaissances des différents intervenants sur ces fleuves majeures et d’améliorer les connaissances de chacun.

Par exemple, utiliser des plantations de roseaux pour nettoyer des fleuves pollués comme le Gange, où les populations refusent toute action chimique ou mécanique du fait du sacré et des religions.

12 h d’attente à l’aéroport de Vientiane

Le jour du départ, nous prenons notre petit-déjeuner en vitesse pour prendre le taxi vers 7h45. Le vol décolle à 9h45. Nous étions donc dans les temps, et pas trop stressés. La circulation à Vientiane étant assez tranquille.

Arrivés à l’aéroport, le stress monte d’un cran. La file d’attente à l’enregistrement est assez importante, et les hôtesses en charge semblent avoir des boulets à la place des doigts. Plus d’une heure pour enregistrer 50 personnes, c’est quand même ridicule. En attendant, des annonces n’arrêtent pas de nous presser d’aller vers la salle d’embarquement.

Nous finissons par passer le premier contrôle de police, le second, puis la sécurité avant d’atteindre la salle d’attente de 30 mètres sur 5m de large, pour apprendre que le vol est retardé. La porte de l’avion refuse de se fermer proprement et l’avion de se pressuriser. Ils décident donc d’en envoyer un autre.
Jusque-là, rien à dire. Nous apprécions le souci de sécurité d’AsianAir. Je suppose que leur récent déboire les pousse à plus de précautions. Les problèmes commencent ensuite. On ne nous donne aucune nouvelle, aucune information. Les membres du personnel au sol se planquent. Nous n’aurons qu’un repas pour patienter, une barquette de riz aux œufs pas super bon d’ailleurs.
Les gens s’occupent comme ils peuvent. Un médecin chinois va par exemple aider une personne avec des problèmes de circulation.

Voici la vidéo. Cela à l'air vraiment douloureux.


Au bout de dix bonnes heures, les gens commencent réellement à perdre patience. Il n’y a rien à faire dans la salle, le seul café est pris d’assaut, les prises de courant sont des prises de guerre précieuses.
Et voilà que commence une manifestation, la seule que j’ai vue dans un aéroport depuis que j’utilise des avions ! C’était à crever de rire.

Voici quelques photos et vidéos








Le vol ne partira finalement qu’à 20h10. Nous étions crevés.
Adieu le Laos.

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