3 juin 2015



Après maintes hésitations, nous avons fini par opter pour la Nouvelle-Zélande, suivez le guide.





À Kuala Lumpur, nous avions du mal à nous décider pour l’étape suivante. D’un côté, nous avions Michael à Phnom-Penh et Régis à Beijing à visiter (embêter ?). Nous avions également envie de voir le Japon et de faire un tour au Népal. Tant de choix, mais il fallait trancher.

Nous commencions à avoir du mal à supporter la chaleur de l’Asie du sud-est, et encore plus l’humidité de pays comme la Malaisie. La pauvreté extrême au Laos nous avait touchés plus que nous ne pensions. Nous avions besoin de voir quelque chose s’approchant de notre référentiel. On se rend alors compte que la haute saison se termine en Nouvelle-Zélande, et qu’on pourra avoir un Campervan moins cher. Banco.
Nous réservons donc nos billets d’avions dans la foulée, pour partir deux jours plus tard. Nous allons avoir un vol direct de Kuala Lumpur jusqu’à Melbourne en Australie, puis le même jour, un autre vol vers Christchurch en Nouvelle-Zélande. Les vols ne sont vraiment pas chers, et nous ont coutés 150€ par vol par personne. Pour huit heures de vols, ce n’est pas trop mal. 
Les chocs pour le portefeuille ont commencé lors de la réservation des chambres d’hôtels. $138 (100€) à Melbourne et $125 (90€) à Christchurch par nuit. Aiiieeeee. Bienvenue dans le monde moderne. C’était ce qu’il y’avait de moins cher il faut dire.

Les problèmes commencent

Nous étions tout joyeux de quitter l’Asie pour les lointaines contrées de l’Océanie. Nous allions enfin visiter ce pays tant fantasmé du seigneur des anneaux. La Nouvelle-Zélande nous tendait les bras.
Notre excitation était telle que nous avons pris une large marge pour l’aéroport. Nous voulions y être au plus vite et que rien ne vienne gâcher notre trajet. Raté. Arrivés au comptoir d’enregistrement en premiers, nous entamons l’habituelle discussion avec l’hôtesse de l’accueille, et lui tendons nos passeports.

Elle scanne les passeports, puis tape le numéro et réessaye encore. Rien. 
— Est-ce que vous avez un visa pour l’Australie, finit-elle par nous demander.
— Un visa ? Quel visa ? Nous n’en avons pas besoin. Les français n’ont pas besoin de visa pour l’Australie. Vous ne pouvez pas nous enregistrer sans ?
— Malheureusement pas. Le système est lié au service d’immigration de l’Australie. Nous ne pouvons pas délivrer de carte d’embarquement sans visa lié à votre numéro de passeport.
— Mais je suis sûr ! Dis-je avec toute la confiance dont j’étais capable. 
— Tout as fait ! Insista Lauryanne à mes côtés.
— Vous croyez ? Attendez, je demande.
Elle se tourne vers un collègue à proximité qui prendra bientôt la suite de la discussion, laissant sa collègue s’occuper des autres passagers.
— Vous avez bien besoin d’un visa. J’ai été témoin de plusieurs cas semblables au votre. Il faut faire une demande en ligne, et il faut compter jusqu’à cinq jours pour l’obtention du visa.

 Bing Bang Boum.  

C’est la fin du monde. Nous n’avions pas prévu, pas réalisé qu’il nous fallait ce sésame. C’est comme le visa électronique américain, ce n’est rien d’autre qu’une préautorisation à demander en ligne, mais cinq jours, cela remet en cause tout, y compris nos réservations d’avion et d’hôtel. Plus de 700€ qui risquent de partir en fumée.
Je me voyais déjà repartir vers le centre-ville.
— Et si nous le faisons maintenant ? demande Lauryanne
— Selon votre chance, répond notre gentil interlocuteur. Soit vous l’avez maintenant, soit dans cinq jours maximum. On ne sait jamais. Nous utilisons parfois un site qui promet des traitements immédiats des demandes. Vous le voulez ?
— Ouiiiiiii !
Il s’éloigne pour aller récupérer l’adresse du site web en question auprès de son supérieur. Notre stress est à son comble. Nous sommes atterrés. Tout le voyage risque de tomber à l’eau par manque d’attention. Ni Lauryanne ni moi n’avons pensé à vérifier. 
Le monsieur revient avec un bout de papier ou est inscrit le nom du site www.travelvisaaustralia.com. Effectivement, la demande est traitée immédiatement, par contre, le site demande AUD$40 par personne. Tant pis. Pas le choix. 

On s’installe sur des bancs à proximité, on allume le PC, resté dans notre bagage à main, heureusement, et nous voilà partis à la recherche du wifi gratuit de l’aéroport. Une madame Ninja en Burqa nous tient compagnie et regarde par-dessus mon épaule. C’est désagréable au possible. 10 minutes plus tard, après avoir répondus à des questions (trop) personnelles, nos demandes sont envoyées. Il ne reste plus qu’à attendre et espérer. Je vais voir le gentil monsieur qui nous avait aidés pour le tenir au courant.
— Attendez, je peux vérifier sur notre système.
Il tapote, retapote.
— C’est bon, vous l’avez !!
J’avais lui sauter dessus pour l’embrasser, et je lui dis autant.
— ce n’est vraiment pas la peine, dit-elle en mettant ses mains devant lui en signe défensif. 
Il n’en avait pas envie, du coup, je me suis rabattu sur Lauryanne. Elle l’a mérité. Sans elle, nous serions déjà de retour en centre-ville. Heureusement qu’elle a insisté pour tester ce fameux site web. Du coup, ça choque moins la morale, sauf pour madame Ninja, mais ça, on s’en fout.

Au final, nous arriverons à la salle d’embarquement dix minutes à peine avant l’heure fatidique, pour nous faire questionner, encore, sur nos origines, notre destination, notre vol, par des militaires malaisiens.



C’est dingue la sécurité pour atteindre l’Australie. A croire qu’ils vendent des barres d’or dans les boucheries à kangourous.


Aéroport de Melbourne

Le trajet se passe sans histoires, et nous arrivons assez tard à l’aéroport de Melbourne vers 1h du matin. Le temps de passer la police, récupérer les bagages et il était 2h du matin. Nous appelons l’hôtel à proximité pour profiter de leur navette gratuite. Une gentille demoiselle arrive 10 minutes plus tard et nous conduit vers un lit bien chaud et douillet. Surtout douillet. Marre de dormir sur des planches à repasser en Asie.

Nous ne visiterons pas la ville de Melbourne. Nous avons prévu de revenir de toute façon dans deux mois, pour faire un road trip en Australie. Par contre, nous avons pas mal d’affaires à acheter. Des Jeans, des chaussures fermées en tête. Nous savons la Nouvelle Zélande plus fraiche que les 35°C minimum de l’Asie du Sud-Est. Direction donc un grand centre commercial qui abrite les magasins d’usine des grandes marques, où nous pourrons trouver nos bonheurs. Vous les verrez sur les photos des articles à venir.

Ensuite, nous profiterons de la grande piscine chauffée (YEEES !) de l’hôtel en attendant notre vol, à 23H.

Problème (encore !) à l’Aéroport de Melbourne

Le chauffeur de la navette qui nous emmène à l’aéroport nous régale d’histoires sur la conduite en Australie, et sur les kangourous.
— Ils sont trop mignons. Ils sont protégés ?
Le chauffeur me regarde de travers. 
— Protégés ? Non, on les mange par ici.
Ah ben voilà qui règle la question. Il parait qu’ils sont attirés par les lumières des voitures, et qu’il faut faire attention en conduisant de nuit. Il nous montre d’ailleurs le cadavre d’une de ces « sales bêtes » sur le bord de la route. On ne verra rien, il fait nuit.
Arrivés à l’aéroport, nous entamons la longue queue pour atteindre le comptoir d’enregistrement. Cette fois, nous sommes surs de notre coup. Nous avons vérifié à l’avance, et aucun besoin d’un visa. Ouuuf.
— Bonsoir, passeports et billets de retour s’il-vous-plait.
Lauryanne et moi nous regardons, effarés.
— Quels billets?
— ceux de votre vol retour, je ne peux vous délivrer votre carte d’embarquement sans les voir.

Rebelote, nous voilà avachis sur un siège d’aéroport, utilisant la connexion extrêmement lente du wifi pour essayer de trouver des vols pas cher et surtout, décider de la durée de notre séjour. Nous voulions de la flexibilité, nous avons obtenus une série d’emmerdes pas possibles.
Encore une fois, sauvés par Internet. Nous faisons toutes nos réservations en ligne, et pouvons, enfin, refaire la queue pour rejoindre le comptoir d’enregistrement, en regardant nos montres avec insistance. Nous sommes en retard. On en profite pour voir des preuves du manque d’humour des agents de sécurité de l’aéroport (Voir la photo ci-dessous). Il faut vraiment qu’ils se détendent un peu.


Arrivés à Christchurch, nous rejoindrons notre lit vers 5h du matin, morts de fatigue.


Et c’est ainsi que se terminera notre trajet à rebondissement. Nous sommes enfin à notre destination, 
et les aventures commencent.

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