19 juin 2015


Retour vers la côte est de Nouvelle-Zélande.




Départ du Lake Tekapo

Le lendemain de notre mémorable balade au sommet du Mont John, je me fais réveiller par les mouvements brusques du Campervan. Je cherche rapidement Lolo des yeux, elle émerge également d’un lourd sommeil à mes côtés. Ce n’est donc pas elle qui a pris le volant. Quelqu’un est en train de voler le campervan, et nous avec !

Je me précipite vers l’avant pour affronter l’effronté chenapan. Personne. Le siège conducteur est vide. Hein, quoi ? Mais qu’est-ce qui se passe à la fin ?
— Tu veux bien arrêter de te retourner, grommèle Lolo.
— Mais j’y suis pour rien à la fin.
Mon esprit se libère enfin de la brume dans lequel le sommeil l’y enveloppait, et je pense enfin à regarder à travers la vitre. La brise agréable de la veille s’est transformée en vent violent qui emporte tout sur son passage. Les arbres plient l’échine devant sa puissance, les ardoises se soutiennent entre-elles pour rester en famille, les passants les plus légers, heureusement rares en Nouvelle-Zélande, manquent de décoller. Notre campervan n’est pas en reste, et se trouve secoué dans tous les sens. Heureusement qu’il est vieux et donc lourd. On râle souvent contre la consommation de carburant que cela provoque, mais pour une fois, nous sommes heureux de peser 1,2 tonne. Le plus impressionnant est sans conteste le lac qui s’est découvert des envies de se transformer en océan, avec des vagues contrastant avec la tâche d’huile de la veille.


Je quitte la fenêtre pour chercher fébrilement la tablette que nous avons acheté en Malaisie. Elle est forcément quelque part. Je retourne les draps, la couette, les couvertures au plus grand déplaisir de la miss qui grogne son impatience devant mon manque de douceur.
— Pardon
Je finis par repérer la satanée tablette qui se trouve sur le plan de travail de la cuisinette située sur la plage arrière du campervan. Je m’élance, tel un naufragé devant une bouée de sauvetage, pour happer la bête. Lolo peste quand je malmène ses pieds et les fait sortir de leur douillette coquille chaude faite de couette et de couvertures.


Qu’importe, je peux enfin consulter la météo qui me confirme effectivement un vent puissant pouvant monter jusqu’à des pointes à 120 Km/h. Bon, d’accord, il suffisait de regarder par la fenêtre, mais il faut bien justifier l’achat de la carte Sim.

Après un rapide passage aux toilettes publiques à proximité, très très très propres soit dit en passant, nous avons pris la décision de raccourcir notre séjour au Lake Tekapo et de redescendre vers la côte histoire d’éviter le pire du temps pourri qui s’annonce.

En route vers la côte Est

La lande jaune et désertique des premiers kilomètres nous rappelle les incroyables paysages aperçus depuis le point de vue de la veille. Nous sommes surpris de voir ce genre de végétation en Nouvelle-Zélande, que nous imaginions verdoyante et riche en faune et flore.





S’il est une vérité universelle en NZ, c’est que le paysage, comme la météo, change du tout au tout en quelques dizaines de kilomètres. Nous quittons donc le plateau sur lequel repose le Lac Tekapo pour la vallée en-dessous et retrouvons rapidement un paysage où se mêlent fougères jaunes et verdure.
La route nous fait régulièrement traverser de magnifiques vallées qui ne sont pas sans rappeler les grands espaces des États-Unis.

Et puis, soudain, revoici le retour de la verdure et du soleil. Plus de vent, et les nuages ont pris la poudre d’escampette. Nous nous arrêtons régulièrement pour prendre des photos, ou bien profiter des paysages et faire une pause.




Sites Historiques de Nouvelle Zélande

Un panneau gigantesque sur le bord de route nous annonce la proximité du World Trail Heritage, un chemin regroupant nombre de sites historiques de Nouvelle Zélande.
Bien sûr que nous allons nous t arrêter, et découvrir tout ce que la Nouvelle-Zélande peut nous offrir. Un immense parking a été prévu pour les touristes, et trois Campervan plus une voiture occupent déjà 4 des soixante places. Je sens que je vais avoir du mal à me garer.
Des panneaux d’information parsèment le parcours menant vers le site proprement dit. Il faut respecter les lieux, ne pas faire de graffitis et surtout, ne pas emmener de nourriture ou d’eau au-delà d’un certain point. Nous étions dont au sommet de l’anticipation devant les merveilles que devaient recéler ce site. Nous avançons d’un pas guilleret vers la grotte au pied de la falaise contenant les merveilles de l’histoire NZ.
— C’est où ? demandais-je.
— Ben là, me répond Lauryanne.
Je plisse des yeux, me concentre et m’applique à enlever toute préconception pour pouvoir enfin identifier les fameuses peintures rupestres qui valent celle de la grotte de Lasco.





J’ai, vous serez heureux de l’apprendre, réussi dans ma tâche ! Ma déception était à la hauteur de mes attentes : énorme ! Les ‘peintures rupestres’ en questions relèvent plus du gribouillis de gamin que de l’œuvre d’art ! D’autant plus qu’ils ont été réalisés au 19ème siècle. De notre ère. Genre, y’a 150 ans Sérieusement, je ne sais pas ce qu’ils ont fumé les archéologues, mais c’est un peu ridicule.

Bon, Lauryanne n’est pas totalement d’accord et me répète que tout est relatif. Effectivement, l’histoire de NZ remonte à moins de deux siècles. Pas de quoi fouetter un chat quand on vient d’Europe et qu’on a vécu à Strasbourg, où la cathédrale vient de fêter ses 1000 ans !

Bon, je vais vous en laisser juges.


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