1 mars 2015

Voyage mouvementé vers Phuket, agrémenté d'un Kidnapping. Excusez du peu. Voici notre histoire.

Le trajet de Colombo vers l'aéroport de Phuket a été sans incidents. Nous avons effectué une correspondance en Malaisie, à Kuala Lumpur, avant de reprendre un vol d'1h20 environ pour l'aéroport de Phuket.


Si vous êtes un tantinet observateurs, vous aurez remarqué que j'ai dit l'aéroport de Phuket. Car les ennuis ont commencés à partir de là!

Kidnapping

Dès le passage de la police (rapide et sans douleur) et de la douane (peu intéressée), nous nous sommes retrouvés happé par le maelstrom à l'extérieur. Plusieurs rabatteurs nous tombent dessus pour nous proposer des taxis. C'est effectivement notre principal sujet de préoccupation, juste après retirer de la monnaie locale à un distributeur. Pendant que je m'occupe des considérations financières, Lolo s'enquiert auprès d'un stand pour un taxi collectif, et nous voici embarqués dans un mini-van en compagnie de six autres personnes pour 180 Bahts par tête. Pas trop mal.

Le choc est rude. Les rues sont propres. La route bien entretenue et bordée de bâtiments modernes. Il y'a pléthore de magasins et autres commerces. Des stands pour manger semblent pululer. Le Sri-Lanka est bien loin. Bienvenue en Thaïlande.

En route, alors que le trajet est censé durer 1h environ, on nous arrête au milieu de nulle part devant une vitrine éclairée. Qu'est-ce que c'est que ce bordel?
- Out, dit le chauffeur sans aucune amabilité.
On se regarde avec les autres voyageurs, étonnés, effrayés aussi un peu. Dans un pays étranger, tout vous passe par la tête. 
Comme on ne fait pas mine d'obéir, il s'en va à l'intérieur du bâtiment et reviens avec deux thaïlandaises. Ne me demandez pas de le décrire. Aucun souvenir à part qu'elles étaient mignonnes dans leurs shorts ras les pâquerettes. Une soldate peut être 'jolie' et non moins meurtrière. 
- Everyone out ! 
Houlàààà, la voix rauque et masculine ne correspond pas au visage doux. Je reviendrai là-dessus.
- Down. Get inside. Now.
Bon, on va obéir, madame Chabal à pas l'air commode et commence à s'impatienter. On s'exécute donc. On ne sait pas trop ce qui vas nous arriver, si on va nous enlever, demander une rançon, nous faire payer un complément ou que sais-je.
En fait, il s'agit d'une agence de voyage!!!! Z'y croyez à ça ?

Vous payez un bus, vos attendez tranquillement d'arriver à votre hôtel, et vous retrouvez en train de dire 
- non, on ne prévois pas de faire du Snorkeling. De la plongée non plus. Pas de balade en éléphant, c'est inhumain. Noooon je vous dis, on ne veut PAS faire de la boxe thaï, ça fait mal.
Ils finissent pas comprendre que nous n'allons prendre aucun de leurs tours/voyages organisés. Ils nous demandent alors notre hôtel afin de construire un itinéraire pour le chauffeur. Dix minutes plus tard, encore sous le choc, on remonte enfin dans notre minibus pour rejoindre l'hôtel. Tout se passe alors pour le mieux et on termine dans la piscine. Du moins, c'est ce que nous éspérions. Ce serait mal connaitre les Phuketois.
Le mini-van s'arrête dans une rue quelconque et le chauffeur passe cinq bonnes minutes au téléphone avant de nous demander, à lolo et moi, de descendre. Heuuuu ??? Il est là l'hôtel, dites ? Eh ben non ….

L'hôtel

En fait d'hôtel, il s'agissait surtout d'un deuxième mini-van, qui se dirigeait sans doute dans notre direction. Ils font de l'échange de touristes. Je te donne deux hôtels tartentpion, et tu me refile trois pour l'hôtel ploufplafpif.
Non mais! Là, on rencontre trois petites indonésiennes, qui ont nettement l'intention de faire la fête. Elles sont là pour quatre petits jours, mais semblent attendre cela avec impatience. Derrière elles, un groupe d'italiens parlant fort. Nous avons à peine le temps de faire connaissance quand le mini-van s'arrête à nouveau. Le deuxième chauffeur se met également au téléphone!! Décidément, c'est une manie dans la profession. 
Il nous demande de sortir, nous désigne une pente à 50° au moins.
- Go up. Hotel. Go.
Y'en a marrreeeuuuh. Ok, on prend nos sacs en urgence sur le dos, et entamons notre escalade. En haut de la colline, y'a pas notre hôtel. Y'en as d'autres, certes, mais pas celui qu'on a réservés. Rhaaaaa.
On redescend illico protester auprès du taxi. En même temps, le cerveau recommence à fonctionner. Il pourrait nous monter là-haut quand même. Après cinq minutes de palabres, une esclandre d'une des italiennes avec ses 'endiamo' et renseignement pris auprès de passants, nous finissons par remonter la pente encore une fois. Notre hôtel se trouve sur une colline au-dessus de la colline. Il fallait continuer tout droit. Nous le voyons, enfin, notre destination est là.
La chambre est bien entendue encore plus haut, l'hôtel étant perché à flanc de colline. La vue est excellente et donne sur la ville de Patong et la mer plus loin.

La piscine nous consolera de nos déboires. Tout est bien qui fini bien.

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