11 avril 2015

Le trajet en bus jusqu'à Luang Nam Tha s'est avéré plus chaotique que prévu !!!



Le bus 

Nous avions pris nos billets de bus pour partir le lendemain vers Luang Nam Tha plus au nord. Dire que le réveil fut laborieux est un euphémisme après le Mariage auquel nous avions assisté la veille. 
Le prix incluait le touk-touk pour la gare de bus, qui se trouvait à une dizaine de kilomètres à l’extérieur de la ville. C’est une spécificité des pays de l’Asie du Sud-est. Ils n’aiment pas leurs bus au centre.
Les sacs à dos sont rapidement jetés sur le toit et nous voilà entassés dans un véhicule qui n’a pas été prévu pour mes 1m80. Je me cogne en m’y engouffrant, et idem en en ressortant. Yayy. La journée commence bien.




Arrivés à la gare de bus, quel ne fut notre étonnement de voir quatre rangées de bancs qui se battent et quelques rares voyageurs patientant et essayant de se protéger des émanations de fumées des véhicules avec les moyens du bord. D’autres encore nous regardent comme des bêtes de foire. Ça occupe, me direz-vous, de voir les occidentaux surdimensionnés essayer de se caser dans une place prévue pour une demi-portion.
Le chauffeur de Touk-Touk va refiler nos soi-disant billets à une madame qui est allée en chercher des vrais au guichet. Le tout donne l’impression d’un gros bordel (pardon, belle-maman).
Notre bus n’est en fait qu’un minivan reconverti en transport de viande ; c’est vraiment l’impression qu’on a. J’y reviendrai. 
Le chauffeur monte sur le toit en deux coups trois mouvements, s’aidant d’une fenêtre. Il entasse tous les sacs et les cartons et allez savoir quoi en fait. J’ai peur. Est-ce qu’ils survivront ? Reverrais-je un jour notre indispensable ordinateur en un seul morceau ? Ah les joies du voyage.
Le minibus ! Ahh, quel plaisir que ce minibus qui ne pourrait pas transporter plus de huit personnes en Europe et qui a été reconverti pour en accueillir 30 ici !! J’y repense et je n’arrive toujours pas à croire que ça passe ! Même l’allée centrale est occupée par des sièges rabattables. L’espace entre le chauffeur et le siège avant est également occupé. 
— Chou, combien d’heures de trajet déjà ?
— Six heures, je crois
— eeeet meeerde (cette fois, j’ai le droit)






Le trajet


Le trajet nous donne un aperçu du Laos. C’est pauvre, très pauvre. Plus que la Thaïlande ou même le Sri-Lanka.
Sur le bord de route, les maisons sont en bois et en bambou et reposent sur des pilotis pour les protéger des pluies diluviennes de la mousson. On apprendra plus tard qu’ils doivent les reconstruire tous les trois ans ou presque. 
Nous apercevrons plusieurs personnes se baignant dans des cours d’eau ou de petits aux eaux claires. Ils n’ont pas l’eau courante dans la plupart des villages.
La route que nous empruntons est une des meilleures du pays. Elle est extrêmement récente, mais déjà en mauvais état, avec des nids de poules et des trous qui requièrent de sacrées manœuvres au chauffeur et une attention de tous les instants.
Sans parler de ces enfants en haillons qui ne semblent avoir aucun sens du danger et jouent, courent et se chamaillent en plein milieu de la route malgré les voitures et minivans, rares heureusement.
Plusieurs arrêts nous permettront de soulager des envies pressantes et d’approcher ces villages de près. Les enfants semblent devoir travailler. Plusieurs aident leurs parents, comme ces petits qui travaillent les plants de riz pour récupérer les graines.













Voici ci dessous quelques vidéos prisent lors du trajet. la première présente la jungle, la deuxième les rizières complètement sèches à cette époque et la dernière quelques villages situés le long de la route.















L’hôtel

Nous passerons sept jours en tout chez Zuela, la meilleure guest house, et de loin, de Luang nam Tha. Pour 8 € la nuit, la chambre est nickel propre, avec ventilo et eau chaude.




Mais ce qui nous plait le plus, c’est le restaurant de l’hôtel qui propose des plats succulents, aussi bien laotiens qu’occidentaux. Nous nous ferons plaisir avec des steaks, des burgers, des pizzas, mais aussi des Laap un poil épicés pour la miss :)



Avant le Laap épicé :


Après la Laap épicé:



Au-delà de la cuisine, c’est aussi l’ambiance qui y règne qui nous attire. Ce petit coin est un véritable magnet pour les voyageurs qui s’y pressent en nombre. Nous y ferons plusieurs rencontres, notamment Marion et Thibaud ainsi qu’Elsa et Max qui font un tour en vélo. Hello les gens.

Zuela est le nom de la fille de la propriétaire, une femme qui en veut dans la vie. Elle se réveille tous les matins à six heures pour assurer le petit déjeuner, avant de se rendre à la banque où elle est employée, puis revient vers les 16 h pour assurer les repas du soir. 
Elle s’est battue, à appris anglais, réussis à obtenir un prêt de la banque et à faire travailler toute sa famille ou presque. Admirable.
C’est un bel exemple de ce qu’il est possible de faire au Laos, et représente, je l’espère, le futur.

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