4 novembre 2014

A Fès comme à Meknès, nous serons abordés toute la sainte journée par des rabatteurs de toutes sortes, pour la plupart assez agressifs dans leur démarche. 


Ils se mettent souvent sur notre chemin, essayent de nous imposer d'aller dans une certaine direction pour nous mener vers le magasin/café/restaurant qui les rémunère, ou bien jouent aux guides sans qu'on les ais sollicités, dans l'espoir qu'on se laisse faire, et de demander à se faire payer au bout de quelques minutes. C'est vraiment désagréable, et je pense que la ville bénéficierait d'une politique plus cohérente en ce qui concerne les guides et les sollicitations incessantes.

Les techniques d'accroche

A noter que nous avons remarqué un drôle de manège pour nous aborder. Ça commence toujours par des 'bonjours' dans toutes les langues du cosmos. Bonjour, hello, bienvenido, hola, Hi, …. . Parfois, ils demandent plutôt la nationalité. Français? Portugal? Italiano? Deutsh? American? English? Etc. Toujours est-il qu'ils se débrouillent pour repérer votre pays d'origine. Si c'est la France, la discussion qui suivra est toute tracée.
  • "De quelle ville vient-tu mon ami?"
  • "Heuu, Strasbourg"
  • "Strasbourg, L'alsace, la route des vins, le département 67, je connais, je connais"
  • "Ah bon ?"
  • "Oui oui, l'alsace, c'est ma région du cœur. Viens mon ami, je te montre quelque chose de magnifique. De l'art berbère …" et blablabla


Ceux-là, ce sont les guides non-officiels qui essayent de gagner leurs croûtes ou arrondir les fins de mois au hasard des rencontres avec les touristes (gibier) de passage. 

Les guides officiels

Les guides officiels par contre, facilement repérable au badge qu'ils arborent fièrement autour du cou, peuvent être encore pire, puisqu'ils font en sorte d'emmener les touristes sous leur charge vers des magasins avec qui ils ont des accords de commission qui peuvent se monter à 50% du montant des produits. Inflation assurée des prix avec lesdits guides.
Ces guides prennent souvent en charge les groupes pour leur faire naviguer le dédale qu'est une médina marocaine. A Fès cependant, nous nous sommes vite aperçus que la ville a installé plusieurs parcours et des panneaux pour les identifier. Il est devenu relativement aisé de se retrouver et de s'en sortir sans guides, et nous en avons profité. Cela dépendra des envies de chacun. En tout cas, il faut éviter à tout prix d'acheter quoi que ce soit dans les magasins mis en avant par ces messieurs peu scrupuleux parfois.

Les Chats Pottés

Arrivent enfin les caliméros. Nous en avons eu un magnifique exemple à Fès.  Abordés par un monsieur au français très correct (qu'il aurait appris auprès des sœurs dominicaines) qui nous propose très poliment de visiter son magasin. Bon, il est poli, pas agressif pour un sous, on se dit pourquoi pas.
Nous entamons donc la conversation, il nous montre les bibelots qu'il vend et nous poussons les ohhh et les ahhh habituels. C'est une danse, et chacune des parties en connait la partition. C'est là que le vendeur décide de nous sortir la dernière arnaque du jour.
"Les temps sont durs! C'est la crise et c'est très difficile pour nous les marchands en ce moment. Nous n'avons plus de touristes dans la médina, et nous dépendons des ventes pour vivre et faire vivre nos familles. Moi par exemple, cela fait au moins cinq jours que je n'ai fait aucunes transactions. Je vous demande poliment et gentiment si vous voyez la moindre chose que vous voulez acheter, je vous en supplie"
Il a failli faire nous faire pleurer et nous faire craquer! Un vrai chat potté. Pas de touristes mon œil, nous avons croisé des dizaines de groupes. De même pour les transactions, le magasin se trouvait sur une des artères principales. Je suppose que c'est une technique de vente comme les autres.

Les nécessaires

Arrivent les rabatteurs nécessaires à la visite. Par exemple, pour atteindre les terrasses avec un beau point de vue sur les fameuses tanneries de Fès, il faut quelqu'un de super gentil et serviable pour vous indiquer l'entrée de l'immeuble. Il est quasi impossible de les trouver soit même. 
Pour atteindre la terrasse, il faut de bien entendu passer par le magasin de produits en cuir (sacs, babouches, chapeaux) au prix exorbitants. En général, ils nous font passer par le magasin suite à la visite de la terrasse, et après qu'ils aient passé dix bonnes minutes à tout vous expliquer sur le travail du cuir. Du coup, on se sent quasi obligés d'acheter. C'est de bonne guerre.



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