27 novembre 2014

Une vallée luxuriante dans le désert a de quoi surprendre, et c'est pourtant ce qui nous attendait une fois Ouarzazate derrière nous. La vallée du Drâa est un vrai bonheur pour les sens.




Le route menant vers M'hamid traverse des cols offrant des points de vues assez incroyable et des paysages rocailleux et secs tellement différents de ce que nous avons l'habitude de voir.




Mais c'est sans doute la vallée du Drâa qui nous a le plus surpris. Les paysages désertiques laissent place à une végétation verte et luxuriante, et cela se fait soudainement, sans aucun avertissement. Aucun changement progressif du paysage. On passe d'un coup du désert le plus inhospitalier à l'oasis riche et florissante.



A ne pas s'y tromper, il ne s'agit nullement d'une jungle. Les plantes sont adaptées  au rude climat du sud marocain. Principalement des palmiers, des cactus et des acacias. Sans oublier bien entendu les plantes ramenées ici par les hommes, mais qui nécessitent du coup un arrosage continuel.



On remarque assez rapidement des changements au niveau des habits des personnes que nous croisons. Ils et elles surtout s'habillent, bizarrement d'ailleurs, avec des couleurs plus sombre. Renseignement pris, les locaux trouvent les journées assez frisquettes. A 34° en cette fin d'octobre, je n'utiliserais pas exactement le même qualificatif!




La vallée du Drâa, c'est aussi mille Kasbahs. Les kasbahs n'ont à ma connaissance pas d'équivalent européen (Dites-moi si je me trompe).  Ce sont de mini-forteresses construites par une (large) famille ou plusieurs petites. Elles servaient à la fois d'habitation et de défense contre l'extérieur. Plusieurs kasbahs pouvaient se placer ensemble et se constituer en village ou petite ville, et construire de larges murs d'enceinte pour protéger l'ensemble.



Nous avons l'occasion de nous arrêter dans un tel village. Dès l'arrêt de la voiture, une horde d'enfants de tout âge nous encercle. Ils sont mignons à croquer, et se proposent tout de suite de nous guider. Ne pas hésiter à suivre ces guides improvisés qui vous feront découvrir les recoins de leur petit coin de paradis, sous l'œil patient et amusé des adultes. Nous avons ainsi appris sur leur mode de vie, comment ils passent une bonne partie de leur temps libre après l'école à aider leur parents à maintenir leur parcelle en arrosant les plantes ou en cueillant les dattes. Impressionnant d'ailleurs comment ils arrivent à monter en haut des palmiers comme si c'était la chose la plus naturelle au monde.



La vie a l'air à la fois simple et dur dans ce coin du Maroc. Les gens vivent avec beaucoup moins de confort que les gens du nord du Maroc ou d'Europe. La vie est faite de travail quotidien pour s'assurer quelque chose à manger, mais en même temps, ils ont un savoir ancestral sur l'utilisation de leurs ressources naturelles. Le développement durable date de bien avant notre civilisation moderne.

La route entre Zagora et M'hamid est une des plus étonnantes que j'ai eu l'occasion d'emprunter. La route est à peine assez large pour laisser passer une voiture. Alors quand on a une voiture arrivant en face, il faut se déporter sur le bas-côté, caillouteux et poussiéreux, pour laisser passer l'autre. ON remarque cependant rapidement que c'est toujours à nous de nous déporter! Bientôt, on apprend les règles du jeu. C'est assez facile. C'est à qui aura peur le premier. Il faut rester le plus longtemps sur la route pour bien montrer à l'adversaire que nous n'allons pas lâcher l'affaire. Et ça marche! Jusqu'à ce qu'on commence à rencontrer des 4x4. A priori, la seconde règle du jeu, c'est que plus on est gros, plus on en impose. Donc entre un 4x4 tout terrain et une Ford Fiesta, c'est à la petite titine de se taper la piste! Logique!


LA seconde surprise, c'est quand, roulant à 60km/h, la route soudain disparut! Y'avais du goudron. Y'a plus de goudron. Comme ça, d'un coup. Rhaaaaa. Bon, la route reprend normalement 1 ou 2 km plus loin, mais j'avoue que faire de la piste avec une petite casserole de location n'est pas de tout repos! Je n'ai toujours pas compris la logique. Un jour peut-être.


J'ai d'ailleurs utilisé le fait qu'on soit hors-piste, dans une nuit des plus noirs sans aucun éclairage pour couper d'un coup les phares de la voiture. Je me rappellerai longtemps des cris paniqués de Lolo, Sandra et Antonin. Désolé !

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